La chapelle Saint-Sébastien, fin XVème siècle
Le visiteur la découvre en débouchant de la rue Droite, petit édifice quadrangulaire couvert d’une toiture à deux pentes avec couverture en bardeaux de mélèze. Elle était située à l’extérieur du périmètre urbain, dotée à l’origine d’un porche aujourd’hui disparu. En 1486, les consuls de Saint Etienne font dresser l’inventaire des biens de la chapelle, ce qui prouve son existence à cette date. D’ailleurs, sa construction soignée en pierres de taille révèle une réalisation caractéristique de la fin du Moyen Âge. Ce sont deux peintres piémontais, Jean Baleison et Jean Canavesio, qui se sont associés pour en réaliser le décor, véritable catéchisme en images. Sur la façade, où l’on reconnaît le style de Jean Baleison, une Vierge de Miséricorde entre deux anges protège de son manteau le peuple. Au-dessus, dans le pignon triangulaire, un Christ de passion sort du tombeau. Un arrière-plan montre une ville fortifiée.
Les fresques intérieures de la chapelle Saint-Sébastien
Les deux travées sont séparées par un arc-doubleau prenant appui sur deux colonnes de pierre. La travée du fond conserve de superbes fresques appliquées sur le chevet, la voûte et le côté droit. Au registre supérieur du chevet figure une Crucifixion ; au registre inférieur apparaît saint Sébastien criblé de flèches, entouré de divers saints. La voûte est occupée par quatre scènes inspirées de la Genèse, depuis la création d’Adam jusqu’à l’expulsion d’Adam et Ève du Paradis terrestre. Sur le registre supérieur du côté droit est figurée la « Sagittation» de saint Sébastien tandis que sur le registre inférieur on trouvera les dernières scènes de la vie du saint. Ici, les traits des visages, les vêtements et les coiffures représentés sont à attribuer à Baleison. Les peintures intérieures sont classées depuis 1914.